Projet d’un Orphelinat en Bulgarie
Projet du premier orphelinat chrétien à Sofia, Bulgarie
La situation des enfants vivant dans les orphelinats bulgares.
Il y a à peu près 20.000 enfants vivant dans les écoles, ainsi appelés, Ecoles d’aide. Ces écoles, avec les autres institutions d’état, sont au nombre de 170. La moitié de ces enfants sont orphelins. Le reste sont des enfants venant de familles socialement « désavantagées ».
D’où viennent tous ces orphelins ? La plus grande partie sont des vrais orphelins venant des familles gitanes. Une partie de ces enfants viennent des mères adolescentes, qui abandonnent leurs enfants à leur naissance dans l’hôpital, pour que l’état s’en charge. Ces mères ne reviennent jamais demander ce qui est arrive à leurs enfants et les enfants n’ont aucune idée qui sont leurs parents. D’autres viennent de parents qui, dans l’impossibilité de soutenir leurs familles nombreuses, laissent les enfants aux institutions et ne reviennent jamais pour demander ce qu’ils deviennent. C’est l’attitude normale d’une très large majorité des familles gitanes. La dernière partie vient de familles monoparentales ou des familles très pauvres qui ne s’intéressent plus à leurs enfants. Beaucoup d’entre eux finissent leurs vies comme enfants de la rue, plus tard remplissant les rangs de criminels et de prostituées.
Une catégorie spéciale se trouve dans les institutions d’enfants handicapés. La majorité de ces institutions ont été créées il y a 30 ou 40 ans par le gouvernement communiste avec le désire de démontrer que l’état communiste pouvait s’occuper des orphelins. Ces institutions sont situées pour la plupart dans des petits villages aux endroits isolés du pays. Ceci est tout spécialement vrai pour les enfants handicapés. La société ne veut pas reconnaître, ni voir cette partie de soi-même. La plus grande partie de ces enfants ont été abandonnés par leurs familles, même si leurs parents soient toujours en vie. Certains d’entre eux sont des vrais orphelins, mais tous vivent et sont traités comme s’ils été des vrais orphelins. Les enfants handicapés sont normalement isolés dans des institutions à part et puissent continuer d’y vivre jusqu’à leur 24ème anniversaire avant d’être placés dans des maisons pour des adultes invalides. Les écoles et les institutions étatiques pour ces enfants sont divisés en plusieurs catégories : des orphelinats de 0 à 3 ans, de 3 à 6 ans et de 6 à 1 8 ans.
Le niveau de soins est déterminé par deux facteurs. D’abord, le budget de la municipalité locale qui doit s’occuper de l’institution et ensuite, le dévouement personnel des gens qui travaillent avec les enfants : les enseignants, les aides enseignants, les infirmières et les thérapeutes. Concernant la question financière, il y a toujours une manque de moyens pour ces institutions.
La plupart des bâtiments sont très vieux sans chauffage à proprement parler, les toilettes et les salles de bains (quand il y a) sont communes et à un niveau de propreté très bas. Quelque fois il n’y a simplement pas d’argent pour le chauffage. Ce manque de finances concerne tous les aspects du soutien aux enfants : vêtements, équipement scolaire, hygiène. Par exemple, dans la plupart des écoles, la portion des repas quotidien est entre 1 à 2 euros par enfant. Et quelques fois ce montant doit couvrir tous les besoins – vêtements, médicaments, ainsi que l’équipement scolaire.
L’Histoire du projet.
Jusque l’effondrement du Communisme en 1989 les gens ne connaissaient pas l’existence de ces institutions car elles étaient construites dans des endroits isolés et personne n’en parler, ni des conditions dans lesquelles les enfants vivaient. A l’époque, les églises n’avaient aucun droit de s’engager dans cette sorte de travail social. Immédiatement après la chute du Communisme les églises baptistes bulgares s’engagèrent dans cette mission. Elles firent des recherches pour trouver les orphelinats et d’exposer leurs conditions difficiles. Elles commencèrent à apporter aux enfants toute aide possible comme de la nourriture, des vêtements et des médicaments. Ce qui amena les leaders des églises baptistes de travailler en proche coopération avec certaines des autorités de ces orphelinats et leur région. Reconnaissant le bon travail fourni par l’Union Baptiste, le maire de la municipalité d’Ovcha Koupel, un quartier de la ville de Sofia, la capitale, a offert un terrain disponible dans le quartier pour la construction d’un orphelinat baptiste. Cela devrait être le premier orphelinat non gouvernemental en Bulgarie. C’était en 1993. Selon le contrat entre l’Union Baptiste et la municipalité, nous avons reçu 17.000 m2 pour la réalisation de ce projet. Des plans d’architecte étaient dressés pour l’orphelinat et la construction commença en 1994.
A ce moment-là, l’opposition est venue des anciens communistes et certains des leaders de l’Eglise Orthodoxe contre l’idée que les Baptistes pourraient construire un orphelinat (cela sera si dangereux car les enfants pourraient devenir des Baptistes !). Le travail a été arrêté et le combat commença, y compris de nombreuses fois devant les tribunaux et même devant la Cours de Justice Suprême du pays. Les choses sont restées dans l’état jusqu’à l’année 2000, quand un nouveau contrat a été signé par le maire de Sofia, qui nous donna la licence de construire l’orphelinat. Seulement, la surface du terrain a été réduite à 11.000 m2 . Après la reprise du travail, un premier bâtiment a été construit. Il héberge le groupe électrogène et les salles de formation professionnelle. C’est le seul bâtiment construit. Un plan révisé a été fait concernant la totalité du projet en 2008.
Le désir de l’Union Baptiste est de créer un environnement éducatif pour certains des malheureux orphelins bulgares. Les nouveaux plans reflètent ce désir et pourvoient une vraie vie familiale pour ces enfants. Le plan prévoit 6 maisons avec chaque deux maisons bâtit comme un ensemble. Les ensembles auront deux étages. Chaque maison est prévue pour un couple de parents et 8 à 11 enfants. Les chambres sont grandes, avec des possibilités de recevoir aussi des enfants handicapés. Ainsi ils pourront bénéficier de leurs propres installations individuelles, tout en faisant partie de la famille. A part les maisons individuelles, le complexe aura aussi une petite clinique médicale, un réfectoire et une salle de récréation. Le centre médical aura un cabinet de médecin, un cabinet de dentiste, une infirmerie et une salle de thérapie pour les handicapés. La salle de récréation aura des cabines d’habillage séparées, ainsi que des toilettes pour les filles et les garçons. L’idée est que cette salle sera utilisée pour le culte de dimanche matin. Nous avons inclus tous les équipements nécessaires pour les besoins des invalides.
