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Des chrétiens arrêtés en Libye pour apostasie et pour avoir prêché le christianisme à des musulmans

NOUVELLES DE DOHI

Le mois dernier, l’Agence de sécurité intérieure libyenne (ASI) a arrêté plusieurs citoyens libyens et étrangers dans la capitale du pays, Tripoli, les accusant d’apostasie et de prêcher le christianisme.

Bien que l’ASI n’ait pas précisé le nombre d’individus arrêtés, ni les noms des personnes détenues, il a été rapporté que six Libyens seront accusés d’avoir enfreint l’article 207 du code pénal et pourraient être condamnés à la prison à vie, voire à la peine de mort, s’ils sont reconnus coupables.

L’article 207 stipule spécifiquement que « toute personne qui promeut, sous quelque forme que ce soit, des théories ou des principes visant à modifier les principes fondamentaux de la constitution ou les règles fondamentales de la structure sociale, à renverser les systèmes politique, social et économique de l’État, à détruire l’un des principaux systèmes de la structure sociale en recourant à la force, au terrorisme ou à tout autre moyen illégal, est passible de la peine de mort ». En outre, « toute personne qui possède des livres, des tracts, des dessins, des slogans ou tout autre matériel visant à favoriser les actes susmentionnés, ou qui favorise ces actes sous quelque forme que ce soit, est passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité. »

Les étrangers arrêtés seraient un Pakistanais et deux Américains. Les Américains n’ont été identifiés que comme des missionnaires des Assemblées de Dieu, travaillant à la Gateway International School de Tripoli, spécialisée dans l’enseignement de l’anglais aux ressortissants du pays.

Après les arrestations, l’ASI a accusé l’organisation des Assemblées de Dieu de conspirer pour « séduire les Libyens de diverses manières » afin qu’ils s’écartent de la religion islamique.

Des vidéos des citoyens libyens et des étrangers « avouant » leurs crimes ont été mises en ligne par l’ASI.

On pense que les étrangers ont depuis été libérés et ont quitté la Libye.

Dans un communiqué de presse officiel, l’ASI a déclaré : « Le peuple libyen est fier d’appartenir à sa religion, qu’il considère comme le fondement solide de son identité nationale unificatrice, et considère toute violation ou abus de celle-ci comme un acte hostile qui menace la sécurité nationale et cherche à semer la discorde et la désunion au sein de son peuple et de ceux qui le composent. »